• Au temps du temps du miel et du sucre,

    des caramels mous et des bonbons a sucer.

    Sur un quai de gare sans attendre de train,

    a s'etreindre nos sueurs dans l'obscurite,

    tout nu mais habille de plus d'heure depassee.

    Seuls survivants d'une peur presumee mortelle,

    a frisonner dans l'attente de la sale montee,

    pas de pieds trouves a l'extremite du neant.

    Je vis rage et tourne geant avant de tomber.



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  • b"sd

    Des jeunes garcons jouent dans la cour de leur yeshiva situee a proximite du marche "Mahane Yehuda". Ils ont tous une kipa sur la tete, certains ont les peotes soigneusement rangees derriere leurs oreilles tandis que d'autres les laissent virevolter au gre du vent. Le soleil d'Adar leur permet de rester en petites chemises, mais bien entendu aucun, d'entre eux n'est courtement vetus. Je les regarde et je souris car durant cette courte pause, entre cours de Guemara et de Mishna, ils ressembleraient presque aux autres enfants. Un jeune d'une dizaine d'annees s'avance pres de la grille d'ou je les observe, me regarde de la tete aux pieds puis m'interroge en Yiddish sur les raisons de ma presence. Je lui explique que c'est le Rebbe qui m'envoit et lui demande de m'accompagner aupres de son Rosh yeshiva, Rabbi Meir. En traversant les couloirs de l'ecole Talmudique, je ressens une impressionante sensation de quietude, qui se dissipe quand je me rememore les quelques mots du Rebbe, et surtout cette derniere phrase "Lo nishkah ve Lo nislah" pas d'oubli, ni de pardon. Pourquoi l'avait-t-il formulee en Hebreu, langue pourtant exlusivement reservee dans ce milieu, aux textes sacres? Cette question avait meme reussi a releguer au second plan, celle de savoir pourquoi il m'avait choisi, moi, certe juif pratiquant, mais plutot dans la mouvance du sionisme religieux, considere chez les "noirs" comme la deuxieme plus grande catastrophe du siecle dernier, apres la Shoa. Nous arrivames devant la porte de Rabbi Meir, moment choisi par mon petit guide, pour me saluer d'un petit hochement de tete, en guise d'au revoir. Il courut rejoindre ses camarades qui, et je ne m'en rendis compte qu'a cet instant, nous avaient suivis des yeux depuis mon arrivee. Deux brefs coups sur la porte et quelques secondes plus tard, son secretaire particulier m'introduit dans un petit bureau sans fenetre, modeste mais propre.

    Sans suite...


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  • Lui s'enfuit, elle s'en fout.
    Elle est la, Lui est loin
    Il a l'oreille, elle a Louis.
    Elle c'est les sens sans lui.
    Lui c'est la panne sans elle.

    Lui ferme les yeux, se souvient
    soupire, se sent au bord du rien
    Elle ouvre la bouche, se retient,
    puis souffle sur son destin qui s'eteint.

    Lui a trouve des ailes d'ange
    et se sent mieux sans elle.

    Elle a perdu Louis et l'envie,
    et pleure sur sa vie bien etrange.

    Lui continue son envol vers l'Unfini
    Elle devient folle en pensant a Lui.
    Et toujours cette petite voix qui lui dit
    Trop tard et tant pis.


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  • Il y a les matins soleil

    qui ne ressemblent pas a la veille.

    Douce sensation de rien

    qui caresse votre reveil.

    Des choses vues qui disparaissent

    et de l'invisible qui se devine.

    Des memoires qui renaissent

    pour redevenir divines.

    Des matins sourires incenses

    qui effacent les annees de peine.

    Des larmes trop longtemps gardees

    qui coulent enfin, mais pas de chagrin...


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